L’Habitant de l’infini (nouvelle édition), tome 1 – Here we go again!

Elle est arrivée ! Une nouvelle édition pour l’Habitant de l’infini en version française. Vaut-elle le coup/coût ? Qu’y a-t-il de nouveau ? Réponse dans les lignes qui suivent.

L’Habitant de l’infini est un manga sur lequel je me suis déjà épanché pour en dire tout le bien que j’en pensais. J’étais plus sceptique sur le film live (et n’ai pas regardé l’anime). Il ne sera pas question de proposer une analyse des plus de 400 pages de ce premier volume mais de trois points rapides pour les personnes qui seraient curieuses et auraient envie de se lancer dans ce manga.

Le pitch du tome 1 si vous n’êtes pas familier avec ce manga

Rin Asano (aucun lien, fille unique) a perdu ses parents. La faute à l’Ittôryû, une école de sabre qui entend bien soumettre tous les dojo de l’archipel nippon. Rin veut se venger du chef de cette école, un certain Anotsu, prodige du sabre et embarqué dans une quête sanglante pour venger son grand-père. Vous l’aurez compris, dans l’Habitant de l’infini il est question de vengeance. Et ce n’est pas toujours un plat qui se mange froid.

Mais trouver Anotsu n’est pas une mince affaire et, en plus, Rin n’a pas le niveau requis pour éliminer sa cible. Elle fait donc appel à un garde du corps, Manji, samouraï errant borgne dont le corps est parcouru de vers qui le rendent immortel… mais pas meilleur bretteur pour autant. Une jeune fille et un immortel… ça vous rappelle quelque chose ? Hé bien préparez votre mémoire car il y aura d’autres personnages à retenir tout au long de cette saga !

Ce premier tome fait ainsi office de grosse introduction à l’intrigue qui se déroule lors de la période Edo. Comme le faisait le tome paru en 2016 (l’édition anniversaire).

Le second coup d’œil est-il plus sinistre que le premier ?

Le titre ci-dessus reprend un propos tenu dans un texte que j’ai étudié au lycée… et qui me semble tout indiqué pour évoquer mes impressions en parcourant ces planches que je connaissais déjà. Et on est toujours frappé par le dessin de cette main qui tient un fusil (voir l’image mise en avant pour cet avis).

En reprenant contact avec cette œuvre j’ai réalisé que les personnages sont plus « maigres » que par la suite. Comme d’autres, Hiroaki Samura fait évoluer son style au fil du temps. Ici le rendu est souvent « brut », le transition d’une planche à l’autre parfois (trop) rapide et les décors (le fond) est parfois blanc. Oui, comme pour d’autres auteurs, les débuts ne sont pas parfaits mais il y a déjà plein d’idées de plans, une énergie folle qui apparaît. Et qui ne se dispersera pas au fil des tomes suivants.

J’ai aussi remarqué les « trucs » utilisés par l’auteur lors des combats où de nombreux personnages apparaissent afin de les traiter de manière « économe » et ne pas s’embarquer dans des cases pullulant de personnages. Par la suite la règle qui s’imposera sera des combats en 1 contre 1. Et personne ne sera déçu vu le talent de l’auteur pour chorégraphier les combats au sabre. Il a peu d’équivalents sur le sujet.

Une nouvelle édition : quoi de neuf ?

Cette nouvelle édition concentre les 30 tomes d’origine en 15 (annoncés à 13,95 euros soit un euro de plus que les tomes de l’édition précédente, elle coûtera donc, au total, moins cher). Il y aura donc double ration à chaque nouvelle sortie (soit plus de 400 pages à lire). Le volume n’est pas difficile à manier et propose une nouvelle jaquette à chaque fois. Il n’y a pas de pages couleurs (il y en avait dans l’édition anniversaire) et plus aucun bonus en fin d’ouvrage.

Une nouvelle traduction/adaptation de Yohan Leclerc est présente. Elle n’est pas cosmétique par rapport à la précédente car le sens de certains passages s’en trouve modifié et elle me semble plus fournie (comprendre : plus de mots dans les bulles) que la précédente. Un lexique est présent en fin d’ouvrage afin d’expliquer des termes présents dans l’ouvrage et signalés par un nombre, l’explication ne pouvant pas tenir entre les cases.

Nous sommes ainsi en présence de bulles plus remplies d’où une lecture pas toujours évidente vu le format de cette édition (13cm x 18cm). Les double-pages ne sont pas toujours pleinement appréciables même quand on « ouvre » totalement l’ouvrage. Le contenant laisse donc un peu sur sa faim ce qui n’est pas surprenant.

Les mots de la fin

Si vous êtes à la recherche d’un manga avec de la bagarre, des membres qui volent, des personnages qu’on n’oublie pas, des découpages zinzins et autres digressions vous êtes au bon endroit. L’Habitant de l’infini vous apportera entière satisfaction en dépit des quelques imperfections de cette nouvelle édition.

La (vraie) note : ça va trancher chéri•e/20

Publié par

Anvil

Lecteur de manga, manhua, manhwa... visionneur d'animés, films... et de plein d'autres "trucs" car ma curiosité n'a (presque) pas de limites. Je suis touche-à-tout sans être bon à rien. Les avis présents ici n'ont, par conséquent, aucune prétention si ce n'est celle d'offrir un point de vue sur une œuvre qui m'a interpellé. Vous pouvez me retrouver sur Twitter : @Anvil_G ; sur Sens Critique : Anvil et ailleurs... See you Space Cowboy!

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