« À peine entré, j’ai senti mon corps être
saisi par l’obscurité. Un court instant, je
me suis dit que c’était bien ainsi, mais je
n’arrivais plus à m’en dépêtrer. Puis, j’ai
entendu la voix du papillon »
Kôta
Dans la continuité d’Un monde formidable, tant pour son graphisme que pour une partie des thèmes abordés, Nijigahara Holograph est un one-shot déroutant au premier regard. Inio Asano y croise les temporalités et les personnages aussi on peut penser avoir affaire à une œuvre inutilement compliquée. Nijigahara Holograph : un manga à lire avec des ciseaux, afin de découper et de réagencer les différentes parties qui le composent et rendre ainsi son déroulement plus linéaire ? L’idée m’a traversé l’esprit. Mais en relisant les chapitres, en voyant des parallèles avec It de Stephen King (le jeu sur le temps et les personnages, les cycles, la mémoire qui s’efface, le tunnel…) quand d’autres ont évoqué David Lynch, une idée est apparue, tel un papillon illuminant la nuit : Nijigahara Holograph est le Lordran d’Inio Asano. Un manga à conquérir donc, mais le jeu en vaut la chandelle !
Les lignes qui suivent ne vont pas proposer un résumé de l’œuvre mais une tentative d’analyse des principaux points (à mes yeux) qui font de Nijigahara Holograph un manga bluffant, où les jeux d’enfants ont de profondes conséquences dans la vie adulte et où l’aspect thriller n’étouffe pas l’espoir. Plongeons donc dans les ténèbres du tunnel pour faire face à quelques monstres et papillons…
(Pour un avis raccourci, voir ici.)
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